CUISINE
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Dans la tranche hygiène, face aux poulaines se trouvent la cuisine, la cambuse et les frigos. C'est là que le cuistot et le commis font leur tambouille dans à peine un mètre carré.

  

Il faut rendre un hommage particulier à ces deux personnes qui sont le nerf de la guerre, les maîtres de la cohésion sociale à bord d'un submersible. Quand un estomac crie famine, le cerveau ne répond plus présent à 100%. Le cuistot se doit de concocter, souvent avec les moyens du bord, de bons petit plats. Le commis chargé de l'approvisionnement ne doit rien oublier et jouait déjà au TETRIS bien avant sa création pour ranger toutes les provisions dans un ordre bien précis. Ces deux là savaient faire, croyez moi. Il faut avoir beaucoup d'imagination pour comprendre comment ils peuvent faire pour nourrir 55 à 60 personnes avec si peu de place pour se retourner. A bord de la Vénus, ils étaient complétés par le bouvier (maître d'hôtel des bœufs) qui, si je me souviens bien, était boulanger-pâtissier dans le civil. Le samedi, il demandait au commandant pour ne pas faire de schnorchel pendant la nuit, cela lui permettait de nous faire des brioches pour le petit déjeuner du dimanche. En effet, pour ceux qui ne le savent pas, le schnorchel est un gros tube muni d'un clapet au sommet qui permet de prendre de l'air extérieur pour faire tourner les diesels dans le but de recharger les batteries en naviguant à l'immersion périscopique. Naturellement, celui-ci fait circuler un puissant courant d'air. De plus, lorsque le clapet se ferme, l'air du bord se met en dépression et à la réouverture l'air aspiré accélère fortement. Tout ceci étant, bien évidemment, néfaste à la levée de la pâte à pain ou toute pâtisserie.